La double peine du toxique
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Effets à long terme sur le cerveau et la psyché
L’exposition de l’embryon ou de l’enfant, jusqu’à l’adolescence, peut avoir des effets différés délétères et graves, parfois irréversibles, qui commencent à préoccuper le politique, les responsables de la santé, les assureurs et certains économistes.
Le plomb moléculaire n’est en effet ni biodégradable, ni dégradable. Et, étant bioaccumulable, il restera pour cette raison longtemps un problème de santé publique dans la plupart des pays, en dépit de son interdiction d’usage dans l’essence et les peintures et certaines cartouches de chasse.
De plus, les émissions ont chuté en occident mais ont continué à croître dans le monde au début du XXIe siècle, avec des sources très importantes d’exposition de l’environnement et de la population en orient et dans les pays où l’essence est restée plombée.
Effets sociaux
On estime maintenant que les effets sociaux de l’exposition au plomb ne se limitent pas toujours à des troubles de la mémoire associés à une simple irritabilité (par exemple constatée chez les enfants exposés au plomb, et qu’on a attribuée à une possible souffrance du cerveau). Le saturnisme infantile, au-delà d’effets simplement pénalisants pour l’intégration sociale d’individus, semble pouvoir aussi induire chez le futur adulte des troubles graves du comportement, sources de violence et d’actes délictueux.
Plomb et épidémiologie de la violence et de la criminalité
Saturnisme et délinquance : les causes de la criminalité chez l’adulte ont classiquement été recherchées dans les pratiques de parentalité et de l’éducation, le statut socioéconomique et l’influence des pairs, mais depuis quelques années un faisceau d’indices oriente aussi vers l’existence de causes environnementales. En particulier l’exposition infantile au plomb semble être l’un des prédicteurs de risque de comportements violents, délinquants et sociopathiques.
Aspects socio-historiques rétrospectifs
Dioscorides avait déjà identifié de nombreux effets délétères du plomb pour la santé il y a 2000 ans. Le matériel d’adduction d’eau en plomb de l’antiquité romaine, source de contamination de l’eau et de saturnisme, a peut-être significativement contribué à la fin de l’Empire romain d’Occident.
Les données semblent confirmer l’hypothèse émise depuis longtemps d’un lien (non exclusif) entre exposition au plomb et troubles comportementaux, générateur d’éventuelles violences et conflits.
Ces résultats invitent à réinterpréter les violences qui ont caractérisé ou caractérisent encore certaines périodes et zones géographiques où le plomb a été massivement utilisé par l’industrie, mais aussi par les armées et lors de guerres civiles (Empire romain, guerres mondiales…), comme à éradiquer au plus vite le plomb des munitions, de chasse et autres.
Long-term effects on the brain and psyche
Exposure of the embryo or child, up to adolescence, can have deleterious and serious deferred effects, sometimes irreversible, which are beginning to preoccupy politicians, health officials, insurers and some economists.
Molecular lead is indeed neither biodegradable nor degradable. And because it is bioaccumulative, it will remain a public health problem for a long time to come in most countries, despite the ban on its use in petrol, paint and certain hunting cartridges.
In addition, emissions fell in the West but continued to rise worldwide at the beginning of the 21st century, with very significant sources of environmental and population exposure in the East and in countries where gasoline remained leaded.
Social effects
It is now believed that the social effects of lead exposure are not always limited to memory problems associated with simple irritability (for example, observed in children exposed to lead, and attributed to possible brain suffering). Childhood lead poisoning, in addition to simply penalizing the social integration of individuals, also seems likely to induce serious behavioral disorders in future adults, leading to violence and sociopathic acts.
Retrospective socio-historical aspects
Dioscorides had already identified many of the deleterious health effects of lead 2,000 years ago. Ancient Roman lead waterworks, a source of water contamination and lead poisoning, may have contributed significantly to the demise of the Roman Empire.
The data seem to confirm the long-standing hypothesis of a (non-exclusive) link between lead exposure and behavioral disorders, a generator of possible violence and conflict.
These results call for a reinterpretation of the violence that has characterized, and continues to characterize, certain periods and geographical areas where lead was massively used by industry, but also by armies and during civil wars (Roman Empire, World Wars...), as well as for the rapid eradication of lead from ammunition.